Article du Parisien 23/05/09 - Le Permis de la Médiathèque tombe à l'eau

Publié le par Les amis de la Garenne-Colombes

 
LE CHANTIER de la médiathèque est en panne ! Le tribunal administratif de Versailles a déclaré illégal le permis de construire délivré pour ce projet implanté en plein centre-ville, à cause de l'absence de parkings souterrains dédiés à cet équipement public.


Les militants du MoDem, furieux de voir les travaux continuer, ont déployé hier matin une banderole devant l'entrée du chantier pour rappeler cette décision de justice, qui a été notifiée aux parties en début de semaine.


« L'obstination de la mairie et sa fuite en avant conduisent aujourd’hui ce projet dans une impasse, et risquent de grever lourdement les finances de la commune », estime Christophe Conway, conseiller municipal MoDem.


Les riverains, à l'origine du recours, ont remporté cette bataille juridique. « C'est plutôt rare qu'un particulier gagne contre une collectivité», souligne Fabrice Dubois, dont le père a attaqué le permis de construire.


L'affaire a démarré en 2005. A l'époque, la Sem 92 décide d'exproprier les Dubois qui occupent deux maisons rue Hérold, derrière la place du marché. La société d'économie mixte leur propose 450 000 € pour la totalité. Au final, la mairie décide de construire la future médiathèque sur le terrain disponible et renonce à exproprier la parcelle des Dubois. Mais elle ménage une réserve foncière sur le terrain, pour une éventuelle extension. Huit mois plus tard, les deux frères décident d'attaquer devant le tribunal.


« Ce projet coûtera cher aux contribuables »


Après une première décision du juge des référés en sa défaveur, la mairie avait cru pouvoir sortir de l'impasse en délivrant un permis de construire modificatif express. Mais les riverains avaient continué à batailler... et obtenu gain de cause.


Depuis peu, la mairie a entrepris de réviser son plan local d'urbanisme, pour enfin régler ce problème de stationnement Mais l'opposition est inquiète. « Ce projet coûtera cher aux contribuables, car la ville devra indemniser les entreprises dès que le chantier sera arrêté », observe le conseiller municipal d'opposition PS Christophe Macé.


CHRISTINE HENRY

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